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Cook As You Are : Maral, un gin belge à la prunelle sauvage (Carlo de Pascale - RTBF)




Entre une série avec la Reine d’Angleterre et tous les documentaires dérivés, ça m’a donné envie d’Angleterre gourmande. Oui, l’Angleterre est gourmande, quoique les mauvaises langues en disent, entre 'pies' de viande, yorkshire puddings, roastbeefs et gâteaux noyés sous le 'custard', j’avoue, j’aime ça. Puis, on sait y boire, et notamment des gins, le tout, bien entendu avec modération.


Justement, il y a un gin particulier, dont j’étais totalement ignorant il y a quelques semaines, c’est le sloe gin. Un gin dans lequel on fait macérer des prunelles sauvages, prunus spinosa, avec du sucre, parce que sinon, c’est un peu amer pour une lady anglaise. Nota Bene, la tradition veut que l’on attende les premières gelées pour cueillir, et ce, pour diminuer l’astringence des prunelles.

J’ai commencé en parlant d’Angleterre, et illico, je reviens en Belgique car un trio de jeunes bien nés s’est lancé récemment dans la fabrication d’un sloe gin, sous la marque Maral.


Le site web du produit nous dit que le produit est 'wild', sauvage, et il s’agit quand même de sauvagerie bien propre sur elle, en tweed et en Barbour, puisque l’on nous renseigne que les trois amis à l’origine du Maral sont " chasseurs, pêcheurs, golfeurs "; en matière de 'wilditude', on est plus proches de "Chasse, Pêche Nature et Tradition" que de ''Captain Fantastic'' et son apologie de Noam Chomsky. Le trio fait réaliser 'à façon' ce gin dans la distillerie de Biercée, laquelle a récemment été remise sur des rails que l’on espère pérennes.

Mais si je vous en parle, c’est parce que le confinement a eu une incidence très intéressante sur cette première cuvée de Maral. En effet, les circonstances ont retardé la commercialisation, et, du coup, les fameuses 'wild' prunelles ont infusé pendant un an, c’est-à-dire trois fois plus longtemps que prévu ! Et en effet, c’est sauvagement parfumé, même si c’est sucré comme une boisson pour retraités, mais justement ce contraste, sucre, profondeur, pointe d’amertume rend la dégustation du produit 'solo' très percutante.

Sinon, on peut 'jouer avec' comme avec tous les gins, même s’il faut tenir compte de son goût intense qui fait qu’il s’agit bien plus que d’un support alcoolisé à d’autres alcools (que les puristes du gin me pardonnent, je sais que le gin, même classique, c’est bien plus que cela). J’ai tenté le Maral Negroni, avec vermouth et bitter, et l’amertume du Campari Bitter est venu apporter un joli punch aux saveurs douces de ce sloe gin.


Bref, voilà un produit amusant, aussi bien né que ses trois promoteurs, de quoi épater vos amis, au retour d’une marche en forêt avec des bottes, ou d’un 18 trous, moi tant que ce n’est pas de la chasse à courre, ça me va, mais aussi tout simplement, à l’apéro, en rentrant du taf, avec un vieux Beatles en bande-son, en se rappelant que John Lenon avait dit en novembre 1963, devant la Reine Mère, que les places bon marché pouvaient applaudir et que les autres " pouvaient faire claquer leurs bijoux ". C’est sûrement vrai, j’ai appris ça dans Okapi.


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